Gel des aides américaines à l’international : un acte d’une cruauté sans égale

Gel des aides américaines à l’international : un acte d’une cruauté sans égale

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Le chaos comme seule boussole. Si le même principe anime les dizaines de décisions qu‘a prises Donald Trump depuis sa prise de fonction, certains de ses décrets sont encore plus irresponsables que d’autres. Libération a choisi d’examiner les conséquences du gel de l’aide étrangère américaine. Si l’administration a depuis annoncé quelques exemptions à cet arrêt brutal de toutes les subventions américaines – les aides humanitaires d’urgence, l’aide militaire à Israël et à l’Egypte – le mal n’en est que plus visible partout ailleurs. Programmes d’éducation pour les filles sous le joug des talibans en Afghanistan, centres de santé en Birmanie, traitements anti-VIH en Amérique latine, médias indépendants en Europe de l’Est, unités contre le trafic de drogue en Colombie, refuges pour personnes LGBT + au Liban, opérations de déminage en Afrique – tous et bien d’autres encore ont dû cesser leurs opérations le 24 janvier.

Sous Joe Biden, l’aide américaine aux pays du monde s’était élevée à 64,7 milliards de dollars par an, soit à peine 0,25 % du PIB américain. Les principaux bénéficiaires de cette générosité étaient l’Ukraine, l’Ethiopie, la Jordanie, la RDC et l’Afghanistan, mais aussi de nombreuses agences de l’ONU. D’après des estimations que Libération a pu recouper, 42 % des coûts pour l’aide humanitaire dans le monde sont financés par les Etats-Unis, loin devant l’Union européenne, qui ne contribue qu’à hauteur de 8 %. Quand un système d’aide aussi massif disparaît en quelques heures, les victimes de cet acte d’une cruauté sans égale pourraient se chiffrer en centaines de milliers. L’abolition du soft power américain affaiblira aussi à moyen terme les Etats-Unis. Un monde appauvri finira par appauvrir aussi l’Amérique. Mais on l’aura compris, le long et le moyen termes ont disparu du débat public, à Washington comme ailleurs.

Libération

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