Quotas, grand spectacle, ciblage ethnique : la guerre déclarée aux migrants par Donald Trump s’intensifie

«Soyez parés pour les caméras» : c’est en substance le message interne diffusé ces derniers jours à leurs personnels par plusieurs agences fédérales américaines engagées dans la répression de l’immigration illégale, révèle CNN mardi 28 janvier. Un mot d’ordre endossé le jour même avec dévouement par la toute nouvelle ministre de la Sécurité intérieure de Donald Trump, Kristi Noem. Parachutée à l’aube dans les rues du Bronx, l’ancienne gouverneure du Dakota du Sud a tout donné, entre poses martiales et brushing tarabiscoté ruisselant sur un gilet pare-balles tout neuf, tandis qu’elle adressait aux réseaux sociaux ce message face caméra : «On est ici à New York pour débarrasser les rues de ces ordures !» En l’espèce, ses troupes et celles d’autres agences mobilisées en masse autour d’elle ont procédé dans la journée à une vingtaine d’arrestations d’étrangers en situation considérée comme irrégulière, parmi le millier d’interpellations revendiquées mardi dans l’ensemble du pays.

Un coup de filet national, au nom d’une rhétorique parfaitement déshumanisante, comparable au bilan déjà des deux jours précédents, après que Donald Trump a manifesté, selon les sources du Washington Post à la Maison Blanche, son insatisfaction et sa furieuse impatience de voir, enfin, la «plus grande opération d’expulsions de l’histoire», promise tout au long de sa campagne, monter en puissance dans sa mise en œuvre. Le président revenant s’agacerait que, sous la théâtralisation max