Un avion de transport sanitaire s’écrase à Philadelphie, les six passagers tués

Un avion de transport sanitaire s’écrase à Philadelphie, les six passagers tués

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Comme un air de loi des séries. Deux jours après une collision entre un avion de ligne et un hélicoptère qui a tué 67 personnes à Washington, un avion sanitaire avec six Mexicains à son bord s’est écrasé vendredi 31 janvier à Philadelphie, provoquant des incendies dans cette ville de l’est des Etats-Unis. Des images vidéo ont montré le biréacteur descendant à pic vers une zone résidentielle et une énorme boule de feu au moment de l’impact.

Selon l’Administration fédérale de l’aviation (FAA), l’appareil était un Learjet 55 – un avion d’affaires américano-français – qui avait décollé de l’aéroport de Northeast Philadelphia à destination de Branson, dans le Missouri. L’accident s’est produit peu après 18 heures (minuit en France). Le crash a mis le feu à de nombreux bâtiments et véhicules dans les environs du Roosevelt Mall, un centre commercial du nord-est de Philadelphie. Mike Driscoll, conseiller municipal de Philadelphie, a dit craindre que des personnes au sol aient aussi été tuées. «Cela n’a pas l’air bon», a-t-il déclaré à CNN.

Le jet transportait une petite fille qui avait «reçu un traitement médical lui ayant sauvé la vie» et devait rentrer au Mexique, a expliqué à NBC Shai Gold, le propriétaire de l’entreprise d’aviation impliquée, Jet Rescue Air Ambulance. Les autres personnes à bord étaient sa mère, un pilote, un copilote, un médecin et un infirmier, a-t-il ajouté. «La patiente avait été soignée à l’hôpital Shriners Children’s de Philadelphie et était transportée vers son pays d’origine, le Mexique», a confirmé Mel Bower, porte-parole de l’établissement.

«Tellement triste de voir l’avion s’écraser à Philadelphie, en Pennsylvanie. Encore des âmes innocentes perdues», a déploré le président Donald Trump, sur son réseau Truth Social. Cet accident survient alors que les Etats-Unis sont encore choqués par la pire catastrophe aérienne dans le pays depuis 2001 : 67 personnes sont mortes mercredi, lorsqu’un hélicoptère militaire a percuté un avion de ligne en plein vol au-dessus de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington.

Les sauveteurs n’ont pour l’instant repêché que 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac et les recherches se poursuivent. La boîte noire de l’hélicoptère a été retrouvée, ont annoncé vendredi soir les autorités. Les deux enregistreurs de vol du Bombardier avaient eux déjà été repêchés jeudi soir.

Leur exploitation par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui mène l’enquête, va être scrutée de près. Car Donald Trump a polémiqué immédiatement après la catastrophe, en l’attribuant aux politiques de diversité défendues par la gauche. Elles seraient selon lui à l’origine de cet accident, car elles empêcheraient d’embaucher du personnel «compétent». Des spéculations condamnées par les démocrates, mais aussi par certains pilotes comme Chesley Sullenberger, célèbre aux Etats-Unis pour avoir fait atterrir en catastrophe un avion endommagé sur le fleuve Hudson à New York en 2009. Il s’est dit vendredi «dégoûté» mais «pas surpris» par les propos du président républicain.

Outre sa politisation du drame, Donald Trump est également prompt à tirer des conclusions sur la manière dont il s’est produit. «L’hélicoptère Blackhawk volait beaucoup trop haut», a-t-il asséné vendredi matin sur son réseau Truth Social. «Ce n’est pas très compliqué à comprendre, non ?» Les enquêteurs du NTSB espèrent publier un rapport préliminaire sous 30 jours, et l’enquête complète pourrait prendre un an.

L’agence «est un organisme indépendant» du gouvernement, a rappelé vendredi soir Todd Inman, l’un des responsables du NTSB. «Notre travail consiste à établir les faits, mais surtout à faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise pas, quoi que qui que ce soit puisse dire», a-t-il insisté. L’altitude de l’hélicoptère militaire compte parmi les nombreuses questions de l’enquête. D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.

Libération

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