:quality(70):focal(1835x1106:1845x1116)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/UXTKKLJAX5CS7NHNZF523PINLE.jpg)
Et si ce soir-là, c’était un jeune homme sans histoires ni déboires judiciaires, inconnu du grand public, qui avait été kidnappé devant chez lui ? Qui avait été séquestré dans une voiture par quatre gaillards cagoulés, amené dans une zone désaffectée de banlieue parisienne, et passé à tabac. Si demain, les réseaux sociaux étaient envahis de vidéos de l’agression physique d’une violence inouïe de ce garçon de 20 ans, homosexuel, filmé nu et terrorisé, contraint de répéter «C’est moi le pédé» entre deux coups de pied. Comment envisager que le procureur ne se saisisse pas ? Comment imaginer que l’affaire ne soit pas traitée dans les médias ? Que les images restent en ligne, continuent d’être partagées, et que ce cyberharcèlement soit ignoré ?
Aniss Zitouni vit depuis des années avec un traumatisme, et une question. Pourquoi, parce que c’était lui, tout le monde minimise ? Plus connu sous son nom de star des réseaux, Aqababe, ce blogueur à un million d’abonnés spécialisé dans les scoops de petites célébrités, est une figure controversée du monde de l’influence. Adoré par sa communauté qu’il régale de révélations et de ragots, il s’est aussi fait nombre d’ennemis en diffusant des rumeurs infondées. Il cumule les condamnations – pour «diffamation», «injures publiques», «menaces de mort» – et continue de traîner des mises en examen, pour «diffusion de vidéo à caractère intime» et «harcèlement». Il est bien placé pour savoir que la justice peut, parfois, ê
Leave a Comment