Mondial de handball 2025 : les Bleus bronzés, malgré un goût d’inachevé

Mondial de handball 2025 : les Bleus bronzés, malgré un goût d’inachevé

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Quelle saveur donner à une médaille de bronze en compétition internationale ? Tant elle a habitué à moissonner de l’or en pagaille au cours des vingt dernières années, l’équipe de France masculine de handball laissera forcément un goût d’inachevé aux suiveurs et aficionados, après sa troisième place décrochée ce dimanche 2 février face au Portugal aux championnats du monde, dans la Unity Arena d’Oslo. Une victoire arrachée dans les dernières secondes après un ultime arrêt du gardien bleu, Charles Bolzinger, sur le score de 35-34.

Les joueurs, eux, se féliciteront sans doute de s’être «récompensés» après quasiment trois semaines de compétition et une demi-finale foirée dans les grandes largeurs contre la Croatie. Le coach, Guillaume Gille, soufflera d’avoir de nouveau garni son palmarès. Et la Fédération se dispensera probablement de trop grosses migraines pour comprendre si le bilan est satisfaisant, elle qui a prolongé il y a six mois le contrat de son sélectionneur – «un fils de la famille» dixit le président Bana – jusqu’en… 2029.

Mais les questions resteront nombreuses. Cette équipe et cette génération-là, qui compte dans ses rangs au moins trois joueurs du gotha mondial (Dika Mem, Ludovic Fabregas et Nedim Remili), ainsi qu’une palanquée de talents prêts à briller (Aymeric Minne, Dylan Nahi, Elohim Prandi), ne peut-elle pas viser plus haut ? Il y a six mois, aux JO de Paris, elle s’est fait hara-kiri contre l’Allemagne en quart de finale. Lors de ce Mondial, elle a traversé placidement la première phase de la compétition, avant de se faire très peur en quart de finale face à la première opposition sérieuse (l’Egypte), avant de se trouer en demie contre la Croatie.

Manque de caractère ? Maîtrise tactique insuffisante ? Le groupe comme le staff ont joué l’air du «Circulez, y’a rien à voir», et l’on ne peut s’empêcher de songer que de toute manière, l’affaire aurait été vite pliée en finale contre une sélection danoise aux airs de dynastie. Celle-ci, emmenée par le meilleur joueur du moment, Mathias Gidsel, peut décrocher ce dimanche soir un quatrième titre mondial consécutif, et propose un jeu léché, qui aurait probablement asphyxié les Bleus.

Le staff tricolore trouvera peut-être matière à réflexion dans ce match pour le bronze. Notamment autour du cas d’Aymeric Minne, demi-centre annoncé comme the next big thing du handball français depuis plus de cinq ans, mais dont le temps de jeu en sélection reste réduit à la portion congrue. Jusqu’à ce dimanche 15 heures, où il est aligné dès le coup d’envoi et plante pas moins de quatre buts au cours des cinq premières minutes de jeu. Reste de mi-temps à l’avenant, avec tirs létaux et passes décisives à gogo… Au retour des vestiaires, il ne reste que quelques minutes sur le banc, rappelé pour prendre la place d’un Nedim Remili en grande difficulté. Et c’est un autre joueur sans grande expérience internationale, Charles Bolzinger, qui réalisera les arrêts décisifs pour permettre aux Bleus de s’extraire des griffes portugaises et de leur minot Kiko Costa, intenable.

Libération

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