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En tout, 121 000 disparitions forcées. C’est le chiffre officiel avancé par le gouvernement mexicain. Les associations de familles des victimes, qui occupent un rôle central dans la quête des disparus, affirment pourtant qu’il faut sans doute multiplier ce nombre par trois. Le phénomène s’est notamment amplifié depuis la mise en place par le gouvernement, en 2006, d’une lutte active contre le narcotrafic. Désormais, les proches des disparus, ces «chercheuses» qui tentent de les retrouver, sont menacées et craignent pour leur vie. Bibiana Mendoza, chercheuse et cofondatrice de l’association Hasta Encontrarte («jusqu’à te retrouver») et Edith Olivares, directrice de la branche mexicaine d’Amnesty International, ont fait une halte à Paris après avoir participé au premier congrès mondial sur les disparitions forcées, mi-janvier, à Genève.
Comment avez-vous été amenées à vous engager dans la lutte contre les disparitions forcées au Mexique ?
Bibiana Mendoza : Le 8 janvier 2018, ils ont fait disparaître mon frère. C’est comme ça qu’on utilise le verbe disparaître, quelqu’un «disparaît» quelqu’un d’autre. Depuis ce jour, j’ai commencé à le chercher. Avec d’autres femmes dans la même situation, nous avons formé un collectif. On a rapidement commencé à nous appeler des défenseuses des droits humains mais, pendant longtemps, j
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