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Ce ne sera pas Trump mais J.D. Vance. La diplomatie française a confirmé la venue du vice-président américain pour le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle organisé par l’Elysée les 10 et 11 février à Paris. Avant d’entamer une carrière politique et d’atterrir sur le ticket présidentiel aux côtés de Donald Trump, le républicain avait fait fortune dans la Silicon Valley, préfigurant le rapprochement entre les millionnaires de la tech et le camp républicain.
Outre J.D. Vance, sera aussi présent le Premier ministre Narendra Modi, l’Inde coprésidant le sommet avec la France. A leurs côtés, le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz. Une centaine de pays seront représentés lors de ce grand raout où se réuniront chefs d’Etat, dirigeants d’entreprise, scientifiques et membres de la société civile. Le tout dans le le but affiché par le président de la République Emmanuel Macron de mettre la France et l’Europe sur la carte mondiale de l’IA.
Des grands noms de la tech américaine seront aussi de la partie. Sam Altman, patron d’OpenAI qui a popularisé l’intelligence artificielle générative avec le lancement de ChatGPT fin 2022, Sundar Pichai (Google), Demis Hassabis, pionnier de l’IA et directeur de Google Deepmind, ou Dario Amodei d’Anthropic. L’incertitude persiste toutefois sur la présence du propriétaire de X, Elon Musk et sur celle du fondateur de la start-up chinoise DeepSeek, Liang Wenfeng, avec lequel l’Elysée a indiqué être en «discussions».
DeepSeek a dévoilé fin janvier son robot conversationnel R1, signant une entrée fracassante dans le paysage mondial de l’IA et entraînant la chute des valorisations boursières de plusieurs mastodontes américains. Face à l’onde de choc chinoise, et la puissance de frappe des Etats-Unis, qui ont annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour développer des infrastructures dans l’IA, l’Elysée compte «faire valoir la parole de la France, la parole de l’Europe, mais aussi la parole de tous les autres pays qui sont directement concernés», avance un communiqué publié lundi.
Paris espère des annonces d’investissements «massifs», notamment pour de nouveaux centres de données en France. L’entourage d’Emmanuel Macron évoque un ordre de grandeur «au moins» comparable à celui du sommet annuel «Choose France», dont la dernière édition a attiré en 2024 15 milliards d’euros d’investissements. Cette séquence sur l’IA débutera dès jeudi et vendredi avec une conférence scientifique hébergée par l’Ecole polytechnique, puis un week-end axé sur la culture, qui se penchera sur les questions posées par cette technologie dans la création artistique et la production de l’information.
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Avec ces différents volets, le gouvernement veut montrer aux Français «l’intelligence artificielle et ses applications sans oublier d’aborder de front tous les sujets compliqués», a détaillé la présidence. Le sommet en lui-même doit aboutir à la création d’une fondation pour l’intérêt général, pour laquelle Paris espère lever 2,5 milliards d’euros sur cinq ans. La France compte également sur ces quelques jours pour que les acteurs se prononcent en faveur d’une gouvernance mondiale de l’IA, et prennent des engagements pour une intelligence artificielle durable et respectueuse de l’environnement… mais sans cadre contraignant.
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