Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, a atterri en France

Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, a atterri en France

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Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue en 2007, est arrivé en France – dans un avion en provenance d’Amsterdam – ce mercredi 5 février à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle peu après 10 heures. Il doit être pris en charge par l’administration pénitentiaire pour être amené au tribunal judiciaire de Bobigny, où son incarcération en France lui sera notifiée. Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire.

Serge Atlaoui, 61 ans, a quitté l’Indonésie mardi à 19 h 35 heure locale, après avoir été extrait de la prison de Salemba à Jakarta, escorté par trois policiers français. Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram. Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.

En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découvertes et les autorités l’avaient accusé d’être un «chimiste». Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.

Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel. Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.

Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra. Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de «ne pas exécuter» le prisonnier et autorisé son retour pour «raisons humanitaires» car «il est malade». Serge Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.

«Je me réjouis que le combat que nous avons mené se solde par la victoire de la vie sur la mort, avait réagi mardi son avocat, Me Richard Sédillot. Je vais maintenant m’employer à faire en sorte que la peine soit adaptée dans des conditions qui permettront sa mise en liberté.»

Mise à jour : à 11 h 10 avec plus de précisions.

Libération

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