Trois ans après son lancement, y a-t-il un pilote dans l’avion du plan «Marseille en grand» ?

Dans un rapport cinglant présenté ce lundi 21 octobre, la chambre régionale des comptes dénonce le projet lancé par Emmanuel Macron comme «conçu rapidement, voire trop rapidement», souffrant d’un «défaut majeur de formalisation», de gouvernance et de suivi.

C’était le 2 septembre 2021, sous la pluie. Protégé par un parapluie, Emmanuel Macron concluait sa longue visite à Marseille par l’annonce d’un plan ambitieux pour la ville, doté de moyens conséquents débloqués notamment par l’Etat, pour rattraper le retard important pris dans des secteurs aussi essentiels que le logement, l’éducation, les transports, l’emploi et la santé. Trois ans après la vision jupitérienne, c’est l’heure des premières évaluations pour le plan «Marseille en grand». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’appréciation officiellement délivrée ce lundi par la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur impose de revoir la copie.

Pas question d’évaluer pour l’heure la mise en œuvre des projets listés dans le plan, précise rapidement Nathalie Gervais, la présidente de la CRC. Le travail de la chambre sur le sujet ne fait que commencer : de nouveaux rapports seront publiés en 2025 et 2026, avec notamment des «monographies» sur les principales thématiques retenues. Cette première synthèse,