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Decathlon ne pouvait pas ne pas savoir. «Un de mes amis est cadre à Decathlon. Il était en déplacement à Shanghai avec son équipe pour une semaine quand il a été arrêté à l’aéroport, et envoyé en détention à Urumqi [à 4 000 km de Shanghai, ndlr]. Son employeur a été prévenu, et il a pu par miracle échapper aux camps et rentrer en France», disait à Libération, fin 2017, une Parisienne elle aussi d’origine ouïghoure. Pourtant, une remarquable enquête réalisée par Disclose et Cash Investigation, dévoilée jeudi 5 février, montre que Decathlon a tiré, et continue à tirer profit de la réduction en esclavage de la population ouïghoure, via son deuxième plus gros fournisseur de textile en Chine, le groupe Jifa.
En 2013, Xi Jinping décide de faire du Xinjiang (ou Turkestan oriental), dans l’ouest de la Chine, la pièce maîtresse de son projet pharaonique «Nouvelles Routes de la soie». Pour cela, il a besoin d’une population terrorisée et corvéable à merci. Plus d’un million de citoyens ouïghours et d’autres ethnies musulmanes, sur 12 millions, sont raflés à partir de 2016. Des centaines de «camps de rééducation» sortent de terre, où paysans, professeurs, commerçants, étudiants, personnes âgées subissent
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