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Les échanges ont dégénéré jeudi soir à l’Assemblée nationale. «Le député d’extrême droite, membre du Rassemblement national, un parti fondé par des SS et des vichystes, vient nommément d’insulter, d’injurier notre collègue Ersilia Soudais […] nous demandons que ce député soit sévèrement sanctionné», a déclaré la députée LFI Danièle Obono. Quelques minutes plus tôt, Frédéric Falcon avait déclaré, après une intervention d’Ersilia Soudais dénonçant un «harcèlement» à chacune de ses prises de parole : «Madame Soudais, si on soupire quand vous parlez, ce n’est pas parce que vous êtes une femme, c’est parce que vous êtes une antisémite notoire, tout simplement.»
Rappelé à l’ordre par le vice-président de l’Assemblée nationale Roland Lescure pour des «propos inacceptables», le député d’extrême droite a refusé de «retirer» ses déclarations, et ajouté que l’élue LFI était «une insulte» à la France. Dans la foulée, Roland Lescure a indiqué que le bureau, la plus haute instance de la chambre basse à même de prononcer des sanctions plus lourdes, allait être saisi. «J’espère bien que le bureau de l’Assemblée nationale n’en restera pas là et que ce député sera sanctionné à la hauteur du préjudice qu’il me fait subir», a déclaré à l’AFP Ersilia Soudais à la sortie de la séance.
Après l’incident, plusieurs députés de gauche ont demandé que la séance soit interrompue, refusant notamment de se rasseoir, la séance a été suspendue une quinzaine de minutes. Ersilia Soudais est régulièrement critiquée par ses opposants pour ses positions contre la conduite par Israël de la guerre à Gaza. Jeudi à l’Assemblée nationale, elle défendait un amendement contre une proposition de loi visant à prioriser les travailleurs dans l’attribution de logements sociaux.
La majeure partie de la journée a été consacrée à l’examen du premier texte des députés LR visant à restreindre le droit du sol à Mayotte, les débats ont été particulièrement houleux, marqués par d’incessantes suspensions, rappels au règlement, et invectives de chaque côté de l’hémicycle. Les insoumis avaient déposé plusieurs dizaines d’amendements, certains visant ostensiblement à faire durer les débats. En vain, puisque le texte a finalement été adopté autour de 20 heures.
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