Nathalie A. Cabrol, ultraterrestre

Silhouette non genrée à la Brigitte Fontaine période Genre humain, la scientifique de 61 ans observe des spécimens de son espèce s’agiter avec un mélange de curiosité et de détachement dans le hall d’un hôtel de la gare Montparnasse, à Paris. Nathalie A. Cabrol a momentanément quitté la baie de San Francisco, où elle vit depuis trente ans, pour défendre son livre le plus écolo, tout juste paru : Inséparables. Les destins croisés de la Terre et de la vie.

La Franco-Américaine ose pourtant l’optimisme face à la réélection de Trump, qui agira selon elle comme un électrochoc : «La faiblesse et la force des humains, c’est qu’ils doivent être acculés pour commencer à réagir. Nous sommes la seule espèce qui prend le risque de s’autodétruire», rappelle la directrice scientifique du plus grand centre de recherche de vie extraterrestre (le centre Carl Sagan de l’Institut Seti, en Californie). Travaillant notamment avec la Nasa, cet