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Dis-moi qui tu hantes, le nouveau roman d’Alban Lefranc né en 1975, commence par un mot et finit par un geste, ce qui pourrait être une déchéance à l’image de celle de son héros, gros et laid petit écrivain assassiné, à la sexualité considérable et à la frêle santé mentale. Qu’un texte commence par un mot est a priori plus banal que stupéfiant mais l’incipit est : «Le mot maxime a réapparu hier.» Et c’est «armée» de ce mot qu’Elisabeth, la première des sept personnages qu’a hantés Julien Mana (ce n’est pas le vrai nom de l’auteur de «la Vision dans l’île»), va circuler, «avec ce mot serré dans le poing». C’est aussi Mana qui l’a enjointe de ne pas «dire hara-kiri, mais “seppuku”». Non mais.
Le deuxième témoin est Hervé, que sa généalogie rend familier «du vocabulaire de la porcherie» et qui, sans connaître la littérature, a découvert par hasard le pas fameux roman «la Vision dans l’île» (dont Alban Lefranc a écrit un résumé). «Je n’identifiais aucun éditeur ni rien. Je lisais. J’ai perdu cette innocence. Je classe les livres comme un vrai flic maintenant, mais ce n’est pas le sujet.» Ça l’est quand même un peu, parce que les grands écrivains sont présents dans le texte de même que l’ambition d’améliorer sa réputation littéraire et que Julien «ne citait pas les noms propres, il les convoquait»
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