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«C’est quoi faire l’amour ?» Quelques rires gênés, des regards en coin. Puis le silence. Corinne Bacle, infirmière et conseillère conjugale au département de la Gironde, relance doucement le dialogue, imperturbable. «Comment on sait qu’on a envie de faire l’amour ?» interroge-t-elle en balayant la pièce du regard. Autour de la table, six jeunes femmes majeures, présentant une déficience intellectuelle, un handicap psychique ou des troubles du spectre de l’autisme, hésitent à prendre la parole. Marine, la vingtaine, se lance, le visage tourné vers le sol : «On a des papillons dans le ventre. Le cœur qui bat vite», sourit-elle. Chloé, 24 ans, enchaîne : «C’est quand on fait crac crac. On a envie de son copain.» Sa voisine éclate de rire. La glace est brisée.
Pour la première fois, ce mardi 4 février, le «Bus en +» du département girondin et ses intervenants ont été sollicités par l’Esat (Etablissement ou service d’aide par le travail) de Villambis, à Cissac-Médoc, pour parler consentement, vie affective et santé sexuelle auprès des travailleurs en situation de handicap. Sous un soleil hivernal, un camping-car rose et blanc a débarqué en début de matinée dans la commune de 2 300 habitants, façonnée par les vignes et posée non loin de l’estuaire de la Gironde. Une centaine de travailleurs y bénéficient d’un accompagnement médicosocial et exercent un métier dans les domaines du vin, de la blanchisserie ou de l’horticulture.
Au programme de la journée : d
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