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Les passants vont et viennent dans la rue principale de Guémené-sur-Scorff, dans le Morbihan. Dans l’ancien chef-lieu de canton du cœur de la Bretagne, un millier d’habitants vaquent à leurs occupations d’un mardi après-midi. Difficile d’imaginer que sept jours plus tôt, le 28 janvier, l’hôtel de ville à quelques pas de là voyait une flopée de gendarmes évacuer les opposants du conseil municipal, sur appel du maire René Le Moullec. «Cette ambiance, cette agressivité, il y en a marre», dénonce une semaine plus tard l’élu sans étiquette, carrure imposante et multiples bracelets aux poignets, dans le vaste bureau qu’il occupe depuis 2014.
Voilà plusieurs mois, voire des années, que la tension monte dans cette localité du Morbihan. En cause, la très mauvaise situation financière de la ville. Déjà en 2019, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) mettait en lumière les difficultés rencontrées par la municipalité. Une quarantaine d’agents communaux avaient manifesté cette même année pour dénoncer leur mal-être au travail. Le tableau s’est assombri en 2024 après un nouveau contrôle de la CRC, saisie par le préfet. «Guémené-sur-Scorff apparaît aujourd’hui comme la commune bretonne ayant la situation financière la plus critique», décrit ainsi le rapport d’observations définitives. Avec un déséquilibre de 1,2 million d’euros au budget principal, 870 000 euros de factures impayées, elle est «en défaut de paiement, surendettée et confrontée à une impasse budg
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