:quality(70):focal(778x472:788x482)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/6WLKWAL2RFG73NCOSYWR63UVMA.jpg)
Les malentendus se ramassent à la pelle dans cette première bande dessinée impressionnante de Candela Sierra, autrice espagnole passée par les Beaux-arts de Grenade et l’Eesi (Ecole européenne supérieure de l’image) d’Angoulême. Des collègues de travail sont persuadées qu’une autre les ignore par snobisme alors qu’elle a simplement égaré ses lunettes de vue, un séducteur en série désespère que sa dernière conquête ne lui ait rien raconté d’elle alors qu’il a monopolisé toute la conversation, un couple ne parvient pas à s’accorder sur le menu du soir (salade grecque ou pizza ?), un ami ne fait qu’écouter en diagonale, une autre n’entend que les mots qu’elle veut entendre…
Autant de situations qui, chacune, pourraient constituer le point de départ d’une comédie plus ou moins catastrophique. On pense à ces héros malgré eux, de l’Homme qui en savait trop aux multiples tocards des frères Coen, empêtrés dans des intrigues qui les dépassent pour avoir compris de travers ou lu par erreur un message qui ne leur était pas destiné. Le clin d’œil au cinéma est appuyé : Candela Sierra fait précéder son récit, avant même la page de titre, d’un prologue dans lequel un personnage se faufile très péniblement à travers les rangs d’une salle obscure, infligeant aux spectateurs excédés, non seulement son retard, mais un interminable chapelet d’excuses – «Pardon, pardon… Excusez-moi… Je suis désolé d’être aussi lourd» – avant de chuter en ces termes : «Bon, maintenant que je suis
Leave a Comment