Dennis Morris, photographe de rock en noirs et blancs

Au panthéon des photographes rock, le Britannique Dennis Morris occupera toujours une place à part. Publié pour la première fois en une du Daily Mirror à seulement 11 ans, ce talent précoce croisa la route de Bob Marley alors qu’il n’avait pas encore 17 ans. Séduit, le Jamaïcain embarqua le jeune Dennis avec lui pour qu’il couvre sa tournée. Ses clichés finiront en couverture de Time Out et du Melody Maker, et aujourd’hui, sur les murs de la Maison européenne de la photographie, à Paris, le temps de l’exposition This Is England. Jusqu’au 18 mai, elle offrira aux visiteurs un regard singulier sur l’Angleterre multiculturelle des années 1970, en particulier via les scènes reggae et punk, que cet œil de légende, qui se voyait «à l’avant-garde d’une génération de noirs britanniques dotés d’une double identité, d’une double culture» a fait passer à la postérité. Devant son objectif se sont succédé Johnny Rotten, avec ou sans les Sex Pistols, Linton Kwesi Johnson, Burning Spear, Bootsy Collins, Patti Smith, lan Dury, Grace Jones ou Marianne Faithfull, ainsi que de nombreux anonymes, dont les portraits sont tous présentés dans le cadre de cette magnifique rétrospective.

Libération