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Sur son compte Instagram, elle n’est que sourire. Une fée des fourneaux enjouée, dont les plats, soupes et autres pâtisseries exsudent le gourmand-croquant-croustillant. Et ça marche : depuis sa cuisine des Hauts-de-Seine, cette mère de famille devenue influenceuse spécialisée dans la cuisine maghrébine s’est constituée en quatre ans une communauté de près de 600 000 abonnés. En a découlé une activité de traiteur qui carbure bien aussi. L’affable autoentrepreneuse de 36 ans se double d’une conquérante qui a su capitaliser sur l’effet tremplin que peuvent avoir les réseaux sociaux. Mais, ce matin du 20 janvier, c’est une femme ballottée entre colère, envie de pleurer et épuisement qu’on rencontre. Elle a voulu témoigner «parce qu’il faut que les gens sachent qu’une chose pareille peut se produire en France en 2025» mais pose une condition : l’anonymat, «pour protéger mon fils, déjà traumatisé par tout ça, et je ne voudrais pas que cette histoire le poursuive plus tard». Nous l’appellerons donc Naïma, et son fils aîné, Sélim.
«Tout ça» ? Une affaire d’extorsion de fonds au moyen d’un autre outil emblématique de la vie 2.0 : l’application Snapchat. Sélim, 15 ans, en est la victime et trois de ses camarades en seraient les auteurs. Entre le 8 et le 15 janvier, le lycéen leur a remis 25 000 euros, dérobés à sa mère. Le 16, Naïma a tout découvert et déposé plainte, avec son fils. Elle dit vivre, depuis, «un cauchemar» : déjà sonnée par les faits eux-même
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