Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, veut s’inspirer d’Elon Musk pour réduire les dépenses publiques en France

Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, veut s’inspirer d’Elon Musk pour réduire les dépenses publiques en France

Главная страница » Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, veut s’inspirer d’Elon Musk pour réduire les dépenses publiques en France

Amir Reza-Tofighi n’est pas forcément passionné par Elon Musk. Pourtant, c’est l’un des deux milliardaires – avec Donald Trump – les plus problématiques du monde qu’il aimerait que la France s’inspire. Le nouveau président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a appelé ce dimanche 9 février à la création en France d’une «commission» composée d’entrepreneurs pour «réduire drastiquement les dépenses publiques», prenant pour exemple le «Département de l’efficacité gouvernementale» d’Elon Musk aux Etats-Unis. «Je ne suis pas particulièrement fan des Etats-Unis mais ils ont compris une chose : mettre un entrepreneur à la tête d’un plan de réduction des dépenses n’est pas idiot», a-t-il déclaré, en référence au milliardaire américain, dans une interview au Journal du dimanche (JDD), média d’extrême droite.

Elon Musk, patron de Space X et de Tesla, a été nommé par Donald Trump à la tête d’une commission pour «l’efficacité gouvernementale», le «Department of Government Efficiency» (DOGE), dont l’objectif affiché est de couper tous azimuts dans les budgets fédéraux aux Etats-Unis. Accusé d’agir en dehors de tout cadre légal et avec ses intérêts personnels comme principale boussole, Musk suscite la colère des démocrates et une avalanche d’actions en justice. Après le démantèlement spectaculaire de la grande agence humanitaire américaine (USAID), qui a suscité une vague d’indignation dans le monde, le milliardaire a désormais des visées sur l’éducation et l’armée américaine.

Pas de quoi dissuader Amir Reza-Tofighi de dresser un parallèle. En France, «si l’on veut réduire drastiquement les dépenses publiques sans baisser la qualité du service, la seule solution serait de mettre des entrepreneurs à la tête d’une commission» qui «aurait pour mission d’élaborer un plan de réduction drastique des dépenses publiques», a-t-il assuré. «Ce n’est pas la méthode Musk, plutôt la «French solution»», poursuit ce défenseur de l’extrême simplification. Interrogé ce dimanche sur cette proposition, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a déclaré lors d’un entretien au Grand Jury – émission organisée par RTL-M6-le Figaro-Public Sénat – «recueillir les idées, les avis» des représentants des organisations patronales. Mais «plutôt que de faire une commission, je propose que l’on se voie tous les mois», a-t-il amendé.

A lire aussi

Le gouvernement de François Bayrou, qui veut ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre environ 6 % en 2024, a déjà fait inscrire dans son budget adopté cette semaine par l’Assemblée nationale de nombreux coups de rabot dans plusieurs ministères, se chiffrant à plusieurs centaines de millions d’euros à chaque fois.

Ce que préfère fustiger Amir Reza-Tofighi, c’est sans surprise le «projet de taxation des acteurs économiques». «De nombreuses mesures vont toucher les petites entreprises, comme la hausse des charges, le versement mobilité ou la baisse du crédit d’impôt innovation», estime-t-il. Ce «n’est pas un bon budget», a-t-il aussi tancé, disant avoir «peur […] que de nombreuses entreprises, à terme, finissent par partir ou par fermer, à mesure que nous perdons des parts de marché».

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *

dans les eaux des coraux du futur – Libération

Agir pour le vivant : chronique Agir pour le vivantdossier Dossiers liés Le directeur de recherche CNRS au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier tient une chronique écologique pour…