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En vingt-huit ans de carrière au sein de l’Est républicain, dont une vingtaine comme délégué syndical SNJ (Syndicat national des journalistes), Eric Barbier a vu passer son lot de révolutions technologiques. Mais rarement a-t-il été confronté à une technologie aussi «invasive» pour son métier, dit-il, que ne l’est ChatGPT, introduit au sein des rédactions du quotidien régional à l’automne 2023. «Auparavant, on restait dans le domaine de l’instrument informatique. Là, on a un algorithme qui déplace l’autonomie de l’être humain vers la machine», explique le reporter de 51 ans qui couvre les sujets du terroir local, comme l’agriculture ou l’horlogerie, depuis Besançon (Franche-Comté).
Alors que les médias tâtonnent encore avec cette révolution annoncée (mais toujours pas vraiment concrétisée) pour le journalisme, Eric Barbier s’en est fait un fervent critique. Au point d’être l’un des artisans du contre-sommet de l’IA qui se déroulera au théâtre de la Concorde à Paris lundi 10 février. Pile en face du Grand Palais où se presseront Emmanuel Macron ou Sam Altman, le patron d’OpenAI (et donc créateur de ChatGPT),
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