Dans les pâtes, le pain, les compotes : quelle est cette histoire de poudre de larves autorisée par l’Union européenne ?

Koh-Lanta avant l’heure. A partir de ce lundi 10 février, le pain, les gâteaux, les pâtes, les fromages, les produits avec de pommes de terre transformées, ainsi que les compotes de fruits ou de légumes, pourront être composés de larves de Tenebrio molitor (de la famille des coléoptères) broyées, plus connues sous le nom de vers de farine en référence à leur prolifération dans les sachets de farine mal fermés. La décision, prise le 20 janvier dernier par la Commission européenne, est entrée en vigueur pour une durée de cinq années.

Nutriearth, une société française spécialisée dans la production de vitamine D3 pour les humains et les animaux, initiatrice de la demande, obtient le monopole de la vente de cette poudre de larves. A moins «qu’un autre demandeur n’obtienne ultérieurement une autorisation pour ce nouvel aliment», précise la Commission. Cette nouvelle farine riche en protéine sera par la suite vendue à l’industrie agroalimentaire.

Si ces larves apparaissent dans la composition de nos denrées alimentaires, c’est pour leur teneur en vitamine D3, liée au processus de transformation qui leur est réservé. Les vers subissent d’abord une période minimale de jeûne de vingt-quatre heures, note la Commission, afin «de vider leur tube digestif». Puis, ils