Libéralisation du secteur maritime : à Marseille, la CGT dénonce une ambiance de «Far West»

Libéralisation du secteur maritime : à Marseille, la CGT dénonce une ambiance de «Far West»

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C’était le premier débrayage de l’année sur les quais du Grand Port maritime de Marseille-Fos (GPMM), mais le quatrième en un peu plus d’un an, signe d’une ambiance morose. Le 13 janvier, les deux compagnies assurant la délégation de service public pour la continuité territoriale entre la Corse et le continent, Corsica Linea et La Méridionale, annonçaient à leurs voyageurs qu’aucun navire ne quitterait les quais marseillais, et ce durant deux jours, conséquence d’un appel à la grève lancé par la CGT. En toile de fond, non pas la desserte de l’île, mais les liaisons que ces compagnies assurent vers le Maghreb, énième épisode de la bataille navale que se livrent les armateurs depuis que la libéralisation des échanges maritimes, à la fin des années 90, qui les a propulsés dans une concurrence sauvage.

L’affaire du moment ne se joue pas à Marseille mais du côté de Sète, où l’annonce de l’arrivée probable de la compagnie italienne GNV, filiale du géant MSC, sur la liaison Sète-Alger inquiète les troupes des deux compagnies françaises qui occupent également ce créneau. Une «concurrence déloyale», dénonce la CGT, qui trouve sa source dans les pavillons affichés par les armateurs concernés : si les bateaux de La Méridionale et Corsica Linea sont tenus de naviguer sous

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