A l’université de Bordeaux-Montaigne, une mobilisation étudiante contre les agressions de l’extrême droite

A l’université de Bordeaux-Montaigne, une mobilisation étudiante contre les agressions de l’extrême droite

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Ne pas laisser le terrain à l’extrême droite. Jeudi 13 février, le Comité d’action contre l’extrême droite (Caced) de l’université de Bordeaux-Montaigne organise un «village antifa» sur le campus pour dénoncer les agressions et les intimidations dont se rendent coupables les militants identitaires et néofascistes bordelais contre les étudiants de gauche. De nombreuses organisations, associations et syndicats seront présents (CGT, Solidaires, Unef, Planning familial, NPA, LFI, Révolution permanente…) pour apporter leur soutien à l’initiative.

Les étudiants de Bordeaux-Montaigne dénoncent une présence récurrente de militants d’extrême droite sur leur campus. «Il y a une vraie volonté de l’extrême droite de s’implanter sur la fac depuis un an. Pour le groupuscule la Bastide bordelaise [un mouvement local néofasciste violent, ndlr], cela a commencé par des collages puis des tags menaçants qui ciblaient nommément des militants de gauche», précise à Libé Maïa Jimenez, élue du syndicat étudiant le Poing levé. «Le 4 décembre, nous avons organisé une assemblée générale pour nous mobiliser contre ces tags, la Bastide a d’abord essayé de tracter sur place les jours avant sa tenue puis elle s’est livrée à des intimidations le jour même contre des militants», ajoute la jeune femme. C’est après cette assemblée générale que les étudiants de Bordeaux-Montaigne ont créé la Caced.

«Les incursions de ce groupuscule dans le campus se sont répétées. La dernière en date remonte au 23 janvier. Nous avons réussi à les faire partir avec le concours d’autres étudiants», explique Maïa Jimenez. Parmi les militants d’extrême droite présents ce jour-là, Libé a pu reconnaître sur des images Yanis Iva, leader de la Bastide bordelaise. Le jeune homme avait été condamné pour des violences racistes commises dans le quartier Saint-Michel en juin 2022. De son côté, la présidence de l’université a annoncé qu’elle avait déposé une plainte contre cette intrusion «commise par des individus qui ne sont ni étudiants ni inscrits».

Les syndicats étudiants de gauche dénoncent également la proximité entre des organisations syndicales d’extrême droite comme l’UNI ou la Cocarde avec ces nervis violents. «Nous sommes très proches du campus de l’université de Bordeaux et la semaine dernière des élections étudiantes ont eu lieu. L’UNI et la Cocarde étaient venues tracter et c’est la Bastide bordelaise qui faisait leur service d’ordre avec casques de motos et gants coqués», rapporte Maïa Jimenez.

La jeune femme se réjouit que l’initiative de la Caced ait largement réuni. «De nombreuses organisations syndicales et associatives de gauche se sont jointes à notre appel et c’est déjà une réussite d’avoir pu mobiliser en dehors du cercle étudiant.» La journée s’organisera autour de deux temps forts, avec notamment à 12h30 des prises de paroles de toutes les organisations féministes, écologistes, LGBT et syndicales. Puis, à 15 heures, une distribution de denrées alimentaires fournies par les syndicats ouvriers et la Confédération paysanne à destination des étudiants précaires.

Libération

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