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Comment calculer l’intervalle qui sépare une question d’une réponse ? Et comment décréter que la «bonne» durée entre une demande et sa réplique a été respectée ?
Dans un débat entre amis ou lors d’une discussion dans l’espace (jamais) détente de votre travail, lors d’un interrogatoire ou d’une interrogation, à travers des boîtes mail ou des messageries, tout dépend évidemment du contexte et de la nature et de l’état des relations qui lient les interlocuteurs entre eux.
Concentration, réactivité, patience seront plus ou moins requises par le contexte. De même que le stress, l’enjeu ou la maîtrise des tactiques de persuasion ou de séduction seront des facteurs déterminants, mais à chaque fois, variables de nos prises de paroles, de leur rythme et de leur fréquence. A chaque type d’échange, ses conditions et ses codes temporels adéquats, que chacun d’entre nous connaît sans pouvoir pour autant les énoncer clairement.
Tout comme saint Augustin pouvait dire qu’il savait ce qu’était le temps sans pouvoir pourtant le définir (1), nous sommes aussi, à notre manière, des petits saint Augustin de la conversation, pétris et formatés par des années de pratiques et de sociabilité : capables de sentir si quelqu’un met trop (ou pas assez) de temps à répondre, et à s’en agacer, sans jamais, cependant, avoir recours à une montre (exceptions faites des jeux de société avec sabliers et des administrations minutant les entretiens pour l’obtention d’un passeport).
En témoigne ce fait quotidien qui s
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