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Le grand geste pionnier de ce début d’année dans le secteur du jeu vidéo, on ne le doit pas à l’intelligence artificielle mais à une vieille chose du vieux monde : un syndicat. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) qui enjoint les 10 000 à 14 000 employés français du secteur à prendre part à un mouvement de grève générale ce jeudi 13 février. Une première pour cette industrie où il y a dix ans encore le concept de syndicat semblait saugrenu.
L’appel, lancé au terme de la première conférence de presse du STJV, le 16 janvier, ne tombe pas du ciel. Depuis un an, les fleurons français du jeu vidéo sont sur les dents. En septembre, les salariés des studios parisiens Spiders et Kylotonn, filiales du groupe Nacon, débrayent en simultané pour dénoncer la dégradation de leur condition de travail. Mi-octobre, les syndicats du géant Ubisoft faisaient front commun pour organiser trois jours de grève au sein du premier employeur français du secteur (et de loin). Au même moment, les 250 salariés de Don’t Nod, qui s’inquiétaient depuis de
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