Esther Teillard, cagole d’atmosphère

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La rentrée d’hiver vous paraît froide, trop parfumée, germanopratine ? Direction rive droite, in medias res sur le boulevard de la Villette, là où ça pue, c’est sale et ça mate dans tous les sens. Fin de la première page, à califourchon sur la suivante : «Belleville a une gueule de pute chinoise qui mange bien.» Arrivé au bout du volume – 200 pages bien grasses –, on pourra presque en dire autant du premier roman d’Esther Teillard, 23 ans, lequel nous aura bien régalé de ses punchlines, quitte à nous laisser sur le trottoir avec le mal au cœur et l’impression d’avoir franchement trop mangé, genre buffet à volonté.

L’histoire n’est pas le propos. C’est un livre d’atmosphère avec une gueule d’atmosphère. Une narratrice sans nom débarque à Paris pour faire les Beaux-Arts à Cergy. Accueillie par Jean-Luc Verna en bonne fée, elle se fait des copines et se trouve un amant quinqua qui compte la biberonner à Kundera, «celui qu’on donne à lire aux vertes, aux pucelles pas encore mûres, pas encore rouges, sur lesquelles on mise quand même, comme un pari sportif, quelque chose dans leur buste qui paraît prometteur». Pas oie blanche non plus, la jeune fille vient de Marseille, en connaît les gens et les codes, et Marseille on y revient tout du long, car Marseille ça pègue. Page 58 : «Marseille n’aime pas la pluie. Elle ne

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