L’Agence France Presse visée par une plainte pour «harcèlement moral» et un signalement de l’Inspection du travail

L’Agence France Presse visée par une plainte pour «harcèlement moral» et un signalement de l’Inspection du travail

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C’est une information que l’Agence France Presse (AFP) a relayée elle-même. L’une des trois plus grandes agences mondiales, qui emploie 2 600 salariés, est visée par une plainte pour «harcèlement moral» par l’une de ses journalistes, qui lui reproche des «entraves dans son travail», ainsi que par un signalement de l’Inspection du travail sur de possibles autres cas, annoncent ce vendredi 14 février France Inter et l’avocate de la plaignante.

La plainte, qui vise l’agence, une cheffe de service et une responsable des ressources humaines, a été déposée le 10 février, selon l’avocate de la plaignante, Christelle Mazza. Dans celle-ci, la journaliste affirme avoir été «sursollicitée, isolée, dénigrée et manipulée» sur un poste occupé récemment, selon France Inter. D’après la radio, qui cite une source proche du dossier, l’Inspection du travail a de son côté effectué un signalement au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, qui enjoint à toute autorité de saisir la justice lorsqu’elle soupçonne une infraction. Interrogé par l’AFP pour confirmer la réception de la plainte et du signalement, le parquet n’a pas répondu dans l’immédiat.

«Deux enquêtes, l’une interne, l’autre externe, sont en cours suite au signalement de possibles cas de harcèlement», a réagi la direction de l’agence dans une déclaration écrite. «Les résultats devant être connus d’ici la mi-mars, elles ne peuvent donc être commentées», a-t-elle ajouté. «A ce jour, l’AFP n’a reçu ni notification de plainte pour harcèlement moral auprès du tribunal judiciaire de Paris, ni signalement au titre de l’article 40 du code de procédure pénale», a poursuivi la direction.

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Selon France Inter, «au moins une vingtaine» de salariés se sont signalés par mail ou téléphone auprès de l’Inspection du travail notamment pour témoigner de situations de souffrance au travail. «Très souvent, c’est le cas en l’espèce, c’est tout un système qui se cache derrière un signalement interne ou une plainte», a estimé auprès de l’AFP Me Christelle Mazza, en appelant à «traiter le moindre signalement avec transparence».

«Je suis très attentif au bien-être des salariés de l’agence, et particulièrement des journalistes qui exercent leur métier dans des conditions qui se sont singulièrement durcies, entre les attaques dont ils sont parfois la cible et le rythme effréné de l’actualité», a réagi le PDG de l’AFP, Fabrice Fries. «Les deux enquêtes diligentées à propos des deux plaintes connues apporteront un éclairage précieux. Leurs résultats devraient être connus d’ici la mi-mars, nous prendrons alors les mesures nécessaires, en toute transparence», a-t-il ajouté.

La direction de l’AFP souligne être «attachée à préserver une culture de ressources humaines bienveillante, qui caractérise l’entreprise depuis des décennies». «Les situations individuelles où le harcèlement est invoqué restent rares dans une entreprise de 2 600 salariés, et sont traitées avec sérieux et diligence», a-t-elle assuré. L’ancienneté moyenne des journalistes de l’Agence s’élève à 18 ans et 7 mois, et près de la moitié des salariés ont plus de 20 ans d’ancienneté, relève la direction.

Mis à jour à 18 h 00 avec les déclarations du PDG de l’AFP.

Libération

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