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Il n’en a pas le pouvoir – il vote à Strasbourg et Bruxelles – mais s’il siégeait à Paris avec les députés socialistes français, Raphaël Glucksmann ne voterait pas la motion de censure spontanée que prévoit le PS pour protester contre la «trumpisation et la lepénisation des esprits» au gouvernement. «Je ne pense pas que ce soit le moment de faire tomber le gouvernement», a-t-il expliqué, vendredi 14 février sur RTL. Pour l’eurodéputé, il ne faut pas «jouer avec la survie des gouvernements» dans le contexte de la guerre en Ukraine. «Si l’enjeu est simplement de dire que nous sommes en désaccord avec François Bayrou, on peut le faire d’une autre manière, en étant des opposants», a-t-il avancé.
S’il était raccord avec ses alliés socialistes – il était leur tête de liste aux européennes de 2019 puis de 2024 – pour ne pas censurer le gouvernement sur les textes budgétaires expliquant, comme ses partenaires, qu’il «ne fallait pas que la France reste sans budget», l’essayiste ne s’est pas aligné sur cette motion de censure, voulue par une partie du groupe PS pour répondre aux accusations des insoumis de «soutien sans participation» des socialistes au gouvernement Bayrou. Pour Glucksmann, c’est aussi une manière de prendre ses distances vis-à-vis de la stratégie, appuyée par les insoumis, de renverser le Premier ministre. Selon le député, cible des critiques de LFI durant la campagne européenne de 2024, il n’y a plus de «retrouvailles possibles» avec les troupes de Jean-Luc Mélenchon. Socialistes et insoumis incarnent à ses yeux «deux offres politiques […] divergentes, contradictoires». De quoi faire réagir le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, sur son compte X : «Les choses sont dites : Glucksmann milite pour maintenir ce gouvernement au pouvoir. Un cap clair : le macronisme.»
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