Réchauffement : la multiplication des feux de forêt augmente le nombre de décès liés à la pollution

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Selon une étude parue dans la revue «Nature Climate Change», plus de 12 000 décès supplémentaires sont dûs chaque année à l’inhalation de fumée provoquée par des incendies rendus plus fréquents par la hausse des températures.

Le réchauffement climatique, qui accroît les épisodes de sécheresse et la fréquence des feux de forêt, est à l’origine d’une part grandissante de décès en raison de l’inhalation des polluants atmosphériques contenus dans la fumée de ces incendies. C’est ce que relève une étude publiée lundi 21 octobre dans la revue Nature Climate Change. «Les effets du changement climatique sur […] la mortalité liée aux feux sont manifestes depuis soixante ans et augmentent en continu», résument les auteurs de ce travail, qui ont cherché à déterminer à quel point la hausse des températures mondiales pouvait être liée à ces décès.

Pollution aux particules fines

Le changement climatique tend à augmenter la fréquence des feux de forêt à travers le monde, même si cette tendance n’est pas homogène du fait des conséquences variables, selon les régions du monde, de l’augmentation du thermomètre sur Terre. Les incendies, eux, accentuent la pollution aux particules fines, notamment les minuscules PM2,5 qui représentent un «risque environnemental majeur» et «ont un impact sur la santé humaine», rappellent les chercheurs.

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L’équipe s’est penchée sur une période allant des années 1960 à nos jours. Ils ont fait tourner plusieurs modèles informatiques qui comparent la réalité historique à une situation hypothétique où le changement climatique n’aurait pas existé. Les chiffres doivent être pris avec précaution, car les estimations présentées sont variables, font savoir les scientifiques. Mais leurs résultats avancent que dans les années 2010, ces incendies plus nombreux sous l’effet de la crise climatique ont provoqué plus de 12 000 décès supplémentaires chaque année, contre moins d’un millier dans les années 1960.

Pics de chaleur de plus en plus forts

«L’influence la plus importante du changement climatique sur la mortalité par incendie s’est produite en Amérique du Sud, en Australie et en Europe, coïncidant avec une diminution de l’humidité relative, et dans les forêts boréales, avec une augmentation de la température de l’air», décrit l’étude. Soumises à des pics de chaleur de plus en plus forts, ces différentes parties du globe connaissent des «temps chauds et secs qui réduisent l’humidité des combustibles et augmentent les risques d’incendie», précise l’étude. A contrario d’autres régions du monde, comme en Asie du Sud, où «l’augmentation de l’humidité relative a réduit la mortalité par le feu».

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