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Les soldats soudanais ont franchi à pied le vieux pont ferroviaire du Nil bleu, à Khartoum, le 24 janvier. Une percée majeure dans la bataille pour le contrôle de la capitale, qui oppose l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (RSF), une unité paramilitaire dissidente. Près de six ans plus tôt, des dizaines de milliers de manifestants empruntaient ce pont, faisant vibrer ses montants en fer de leurs chants. «Justice, paix, liberté», scandaient-ils en traversant le fleuve, l’un des slogans de la révolution qui fit chuter le président Omar el-Béchir, après trente ans d’un règne tyrannique et violent.
Que reste-t-il de leurs espoirs démocratiques ? Les généraux soudanais n’ont jamais accepté de lâcher le pouvoir, comme ils s’y étaient engagés dans l’accord signé avec les partis politiques à l’été 2019. Le chef de l’état-major, Abdel Fattah Al-Burhane, a mené un coup d’Etat en octobre 2021 pour éviter d’avoir à céder le fauteuil présidentiel à un civil. Puis, en avril 2023, il est entré en guerre contre les RSF dirigés par
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