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Alors que Trump joue le rapprochement avec Poutine, le Premier ministre britannique n’entend pas rester les bras croisés sur le dossier ukrainien. Car le Royaume-Uni joue un rôle de premier plan en soutenant Kyiv dans la guerre contre la Russie. Ce qui «signifie que nous sommes prêts et disposés à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine en envoyant nos propres troupes sur le terrain si nécessaire», a-t-il affirmé dimanche 16 février auprès du quotidien Daily Telegraph.
Le chef du gouvernement affirme mesurer «la responsabilité qu’implique le fait de mettre potentiellement en danger» les hommes et femmes de l’armée britannique. Mais il souhaite à tout prix maintenir une protection de l’Ukraine : «Aider à garantir [sa] sécurité, c’est aider à garantir la sécurité de notre continent et la sécurité du pays».
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Keir Starmer a aussi confirmé qu’il participera à la réunion prévue ce lundi 17 février à Paris entre les chefs de gouvernement européens. Illustration changement de ton opéré par son gouvernement et sa volonté de relancer les relations avec les Vingt-Sept refroidies depuis le Brexit. L’objectif de ce mini-sommet est de faire face à «l’accélération» de l’administration américaine sur le dossier ukrainien et éviter qu’un accord de paix soit signé entre les Etats-Unis et la Russie – et accélérer le réarmement de l’UE.
Outre le président français Emmanuel Macron, les chefs de gouvernement de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le secrétaire général de l’Otan, sont attendus à cette réunion organisée à Paris à l’approche du troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février.
Le travailliste a aussi déclaré qu’il rencontrerait «dans les prochains jours» le président américain Donald Trump. Il avait affirmé auprès de la BBC, samedi, qu’il veillerait à ce que l’Europe et les Etats-Unis restent unis, pour ne pas que leurs divisions ne les écartent de leurs «ennemis extérieurs». Selon lui, le Royaume-Uni a «un rôle unique» à jouer pour assurer que le Vieux Continent et leur allié américain travaillent étroitement ensemble. «Le soutien américain restera primordial, a encore souligné Keir Starmer. La garantie de sécurité américaine est essentielle pour une paix durable parce que seuls les Etats-Unis peuvent dissuader Poutine d’attaquer à nouveau.»
La Suède a emboîté le pas à Keir Starmer ce lundi matin. Le pays n’exclut pas non plus d’envoyer des troupes en Ukraine, dans le cadre d’une force de maintien de la paix d’après-guerre, a rapporté la radio publique suédoise, citant les commentaires du ministre des Affaires étrangères du pays. «Nous devons d’abord négocier une paix juste et durable qui respecte le droit international, qui respecte l’Ukraine et qui, avant tout, garantit que la Russie ne pourra pas se retirer, se renforcer et attaquer l’Ukraine ou un autre pays dans quelques années», a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard, lors d’une interview. Et d’ajouter : «Une fois la paix établie, nous devons nous assurer qu’elle peut être maintenue et notre gouvernement n’exclut rien.»
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