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L’affaire des viols à Bétharram ne cesse de prendre de l’ampleur. L’avocat Jean-Louis Blanco, conseil du premier élève de l’établissement catholique à avoir porté plainte pour une violente claque reçue d’un surveillant, demande l’ouverture d’une enquête pour «entrave à la justice». Cette demande d’enquête pénale, qui vise aussi des faits présumés de «recel de crime», a été déposée ce lundi après-midi auprès du parquet général de Pau. «C’est une demande d’enquête sur l’enquête, pour savoir qui a fait quoi, et comment monsieur Bayrou serait intervenu auprès de la justice, explique l’avocat. On ne peut pas rester sans réponse, il faut que François Bayrou soit convoqué pour s’expliquer.»
Cette demande intervient après la diffusion d’un témoignage diffusé dimanche 16 février dans le magazine Sept à Huit, sur TF1. Le gendarme chargé de l’enquête sur le père Carricart, ancien directeur de l’institution visé par une plainte pour viol en 1998, a évoqué une «intervention» de François Bayrou auprès du procureur général de Pau à l’époque. L’ancien gendarme affirme qu’en 1998, lors de la présentation du suspect en vue de sa mise en examen, le juge d’instruction chargé du dossier lui aurait déclaré : «Il y a un problème, la présentation va être retardée. Le procureur général demande à voir le dossier, monsieur Bayrou est intervenu auprès de lui.» De «très graves accusations», pour Me Blanco, également élu municipal d’opposition (Les Ecologistes) à Pau, ville dont le Premier ministre est resté maire.
Christian Mirande, le juge chargé du dossier de viol en 1998, a affirmé à plusieurs reprises que l’actuel chef du gouvernement était venu le voir à l’époque pour évoquer l’affaire. Selon l’ancien magistrat, François Bayrou s’inquiétait au sujet de son fils, scolarisé dans l’établissement. Mais «en aucun cas, il ne m’a demandé de modérer mes décisions», affirme l’ancien juge, dans le reportage de Sept à huit. «Je dois dire, avec le temps et le recul, que je n’ai vraiment pas le souvenir qu’on m’ait dit que monsieur Bayrou était intervenu. Vraiment, je ne me souviens pas», a-t-il ajouté dimanche, joint par TF1.
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