«C’était une mêlée générale, on aurait dit du rugby» : au procès des violences à l’hôpital d’Annemasse, la version des soignants mise à mal

«C’était une mêlée générale, on aurait dit du rugby» : au procès des violences à l’hôpital d’Annemasse, la version des soignants mise à mal

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Des ouvriers pilotent de gros engins assourdissants pour étaler des tas de graviers tandis que d’autres s’affairent au marteau et au burin. Il est 13 h 30 et, dans leurs tenues de protection et sous leurs épais bonnets, ces trois ou quatre générations d’hommes luttent contre le froid pour arranger la voirie de la rue de l’Hôtel-Dieu. Au numéro 10, à l’intérieur du tribunal judiciaire de Thonon-les-Bains, qui fut ironiquement un hôpital par le passé, il fait bien meilleur mais c’est un tout autre chantier qui se joue.

Au premier étage à gauche après l’escalier, dans la salle A, le tribunal doit se dépêtrer d’une affaire dans laquelle chacun semble vouloir se faire sa religion et où les prises de parole à la barre viennent parfois contredire les auditions devant les enquêteurs. Hassim C., 33 ans, et Nasser C., 25 ans, sont jugés ce lundi 17 février après une agression décrite comme extrêmement violente survenue le 8 janvier contre plus d’une dizaine de personnels soignants de l’hôpital privé des Pays de Savoie, à Annemasse. Alors que la presse et le gouvernement avaient fait de cette affaire un symbole des violences faites aux personnels soignants, l’enquête et des témoignages inédits à la barre sont venus mettre sérieusem

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