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TRIBUNE
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Refuser l’aide à mourir à un patient qui la demande est une cruauté, selon la philosophe. Par son témoignage, elle met en exergue la surdité des unités de soins à la souffrance psychique.
Une nouvelle proposition de loi relative à l’accompagnement des malades et de la fin de vie est portée par le député Olivier Falorni. Avant son examen, je voudrais témoigner de l’insensibilité des médecins d’un centre de soins palliatifs à la souffrance psychique d’une personne en fin de vie. Cette personne, jugeant sa situation absurde et dégradante, réclama maintes fois, «de façon libre et éclairée», une demande d’aide à mourir.
Dans le cadre de la loi en vigueur, cela ne pourrait se faire que par une «sédation profonde et continue». Mais les médecins furent sourds à cet appel. D’abord, parce que la loi, assez floue concernant la souffrance psychique, le leur permet. Ensuite, parce que, formée à la mesure, l’institution médicale ne comprend rien à la détresse psychique et refuse d’y voir un motif valable de demande d’aide à mourir. Elle ne propose rien d’autre que ce qu’elle nomme «le confort», dont nous verrons en quoi il consiste et ce qu’il «oublie» : car s’il existe un point aveugle dans la législation, c’est bien le caractère insupportable, pour certains patients, de l’état auquel la fin de vie les réduit.
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Le témoignage singulier qui suit fait écho à la situation de beaucoup de malades, et la description des acteurs du centre de soins palliatifs permettra au lecteur de se figurer la solitude
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