L’Amérique de Sean Baker, marges ou rêve

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Ressortie en salles

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Les quatre premiers films inédits du cinéaste, lauréat de la palme d’or cette année pour «Anora», sortent en salles. L’occasion de découvrir la facette méconnue de son travail dans l’Amérique marginale.

La France avait à tel point pris le train en route qu’au moment du sacre cannois d’Anora, il était encore assez massivement ignoré que la carrière de Sean Baker n’avait pas démarré par son premier film distribué en nos terres, Tangerine (2015), mais quinze ans et quatre longs métrages plus tôt. Four Letter Words (2000), Take Out (2004), Prince of Broadway (2008) et Starlet (2012) arrivent donc pour conquérir les salles juste avant la sortie de la palme d’or, initiative venant non seulement corriger une invisibilité regrettable, mais aussi mieux dessiner le périple à la fois stylistique, thématique et économique qui a abouti à Anora.

Extrême misère urbaine

Four Letter Words (périphrase désignant l’argot sexuel élémentaire en langue anglaise : fuck, dick, cunt, etc.) suit dans le huis clos d’une maison suburbaine la fin de nuit d’une bande d’amis vingtenaires, ayant échoué à retenir les dernières possibilités de compagnie féminine d’une soirée qu’on devine glauque, et s’obstinant à la prolonger dans une logorrhée chargée d’alcool et d’herbe. Le dispositif évoque la téléréalité, par la dispersion de petits groupes en maison de poupée, et le regard de caméra d

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