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Heidi, c’est un drôle de prénom pour faire une révolution. Avec son grand tatouage de Rosa Luxemburg bien visible sur le bras gauche et l’interdiction des milliardaires comme slogan, le tableau est parfait. «Résistez contre le fascisme dans ce pays. Aux barricades !» a-t-elle lâché à l’assemblée fédérale (Bundestag) pour dénoncer la fin du «cordon sanitaire», l’alliance symbolique il y a trois semaines pour un texte sur l’immigration entre les conservateurs de la CDU et l’extrême droite d’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui n’avait aucune chance d’être adopté.
Dans une campagne marquée par des candidats pâlots et mal-aimés, la figure montante de la politique allemande a redonné de la couleur aux débats. C’est la grande surprise de ces élections anticipées, où les sondages n’ont pas bougé d’un poil pendant trois mois. Heidi Reichinnek, 36 ans, tête de liste de la gauche de la gauche (Die Linke), a réussi l’exploit de sauver son parti qui était, encore début janvier, donné pour mort. Trois semaines avant le scrutin de dimanche, les intentions de vote ont doublé (8 %), ce qui devrait permettre au parti de s’assurer le passage au-dessus de la barre fatidique des 5 % nécessaires pour entrer au Bundestag.
La remontada a commencé lors de son discours très émotionnel lors du débat au Parlement sur la politique migratoire, le 29 janvier. Elle a été la seule à attaquer frontalement
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