Le Festival international de films de femmes de Créteil en danger après la suppression d’une subvention départementale

Le Festival international de films de femmes de Créteil en danger après la suppression d’une subvention départementale

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Un grand-messe du cinéma défenseur des droits des femmes en péril. Le Festival international de films de femmes (Fiff) de Créteil, dont la 47e édition est prévue du 4 au 12 avril, se retrouve fragilisé après le retrait soudain d’une subvention du conseil départemental du Val-de-Marne, à majorité LR, qui représentait près d’un quart de son budget l’année dernière : 100 000 euros. Une coupe brutale dénoncée par sa directrice, Jackie Buet, et par le maire PS de Créteil, Laurent Cathala.

Ce dernier a publié un communiqué de presse sur son compte Facebook, le 14 février, pour critiquer «la décision prise par le département du Val-de-Marne de cesser brutalement son soutien financier au festival». «En supprimant aussi soudainement sa subvention, le département fait peser sur les épaules de cette manifestation une menace de mort imminente tout à fait inacceptable», ajoute le maire. Cette annonce tombe alors que «la préparation de cette nouvelle édition est déjà très avancée», souligne Laurent Cathala, rappelant que les équipes «ont achevé leur programmation et sont dans une phase opérationnelle de signature des contrats et d’organisation de la venue des cinéastes du monde entier».

Pour l’heure, Jackie Buet, directrice et fondatrice du festival, semble confiante dans sa capacité à maintenir la manifestation cette année. «On ne va pas supprimer l’édition de cette année, mais nous serons contraints d’alléger certains coûts et de voir si quelques-uns de nos autres partenaires seraient prêts à nous donner un coup de pouce supplémentaire», affirme-t-elle dans Télérama. Mais le doute plane sur la viabilité à long terme de l’événement. «Il va peut-être falloir redimensionner le festival, repenser sa durée, solliciter nos autres partenaires… Mais ce n’est pas forcément la meilleure période pour faire des demandes de subventions supplémentaires», ajoute la responsable auprès du Parisien. «On a appris la nouvelle par un courrier, la semaine dernière [le 30 janvier, ndlr], soit moins de deux mois avant le début du festival !» se désole-t-elle, parlant d’une annonce «à la fois très injuste et très tardive».

Pointé du doigt, le conseil départemental du Val-de-Marne, présidé par le LR Olivier Capitanio, s’est fendu d’un communiqué pour justifier sa décision. Il affirme que ce refus fait suite «à nombre d’échanges antérieurs et repose sur plusieurs éléments, notamment les incertitudes liées à la viabilité financière et aux ressources humaines du festival». L’année dernière, il avait déjà revu sa subvention à la baisse de 34 000 euros. Sa vice-présidente en charge de la culture, Déborah Münzer, met en avant plusieurs problèmes auprès de BFM TV. «En 2022, lors d’une rencontre dans son bureau avec la directrice du festival, [Laurent Cathala] a été le premier à reconnaître des problèmes structurels, des déficits et lui a même demandé de passer la main», explique cette dernière. Elle pointe aussi un rapport alarmant d’un commissaire aux comptes signalant une incapacité du festival à payer ses tiers. «Si les choses bougent, nous ne serons pas butés. J’espère que nous pourrons aider le festival», assure toutefois l’élue à Télérama, reconnaissant son importance.

Créé en 1979, le Fiff a accueilli au fil des années des figures du cinéma telles que Justine Triet, Léa Drucker, Catherine Breillat ou encore Agnès Jaoui. Cette année, il promet une édition riche avec, entre autres, des projections et débats autour de deux thématiques : les pionnières du septième art et le rire et l’humour féminins.

Libération

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