Olivier Norek : «Le club est un avant-goût de l’enfer, je n’y vais que forcé ou ivre»

Olivier Norek : «Le club est un avant-goût de l’enfer, je n’y vais que forcé ou ivre»

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Cet ancien policier, auteur de polars à succès, change de registre. Les Guerriers de l’hiver nous plonge au cœur de l’histoire d’un soldat tireur d’élite pendant la guerre entre la Finlande et l’URSS de 1939-1940. Un carton : Prix Renaudot des Lycéens et Prix Jean Giono.

Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent ?

True Colors, Cyndi Lauper. Je n’avais pas d’argent de poche, mais crédit illimité pour tout ce qui était livres et vinyles au supermarché en bas de chez moi. Apprendre à aimer se cultiver et ouvrir ses horizons, c’est le plus bel héritage de mes parents.

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

MP3, à fond dans mon salon, ou avec mon gros casque douillet, lors des longs voyages en train pour aller d’une dédicace à une autre.

Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?

Je profite d’un abonnement en illimité, et ces temps-ci, je redécouvre toute la BO du dessin animé Capitaine Flam par Ohno Yuji.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

Dans le train (mon autre domicile), les yeux perdus dans le paysage, à inventer de nouvelles histoires.

Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?

Impossible ! La musique raconte déjà une histoire, avec son rythme et ses couleurs.

La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?

Satisfaction, Benny Benassi. C’est lourd, gras et vulgaire. J’adore.

Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?

Je n’ai jamais vraiment accroché à The Doors. Pardon.

Le disque pour survivre sur une île déserte ?

Jonathan Livingston le goéland, Neil Diamond, BO du film éponyme. C’est beau, profond, triste.

Y a-t-il une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attaché et pourquoi ?

Question amusante. Comme pour les livres, je ne m’intéresse que très peu à la maison d’édition, mais uniquement à leurs artistes.

Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?

Never for Ever, Kate Bush. Quand l’illustrateur Nick Price, à la demande de Kate, s’inspire de Brueghel, c’est sensationnel, onirique et troublant.

Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?

The Wind, Cat Stevens. Parce que j’ai un jour filmé mes amis faire du cerf-volant, qu’un chien perdu nous avait adoptés, qu’une mouette s’était posée sur mon épaule en toute confiance… Il en ressort une petite vidéo d’un week-end en Bretagne, sur laquelle j’ai mis ce titre pour habiller les images. Depuis, cette mélodie est celle de ce moment, heureux, paisible, libéré…

Savez-vous ce que c’est que le drone métal ?

Je suis allé voir. Bon, rien de nouveau sous le soleil (OK, boomer).

Préférez-vous les disques ou la musique live ?

Les disques… Je suis un asocial, un solitaire qui a tourné sa vie professionnelle vers les autres. Pourtant, la foule, les autres m’angoissent.

Votre plus beau souvenir de concert ?

Sepultura pour l’album Roots. Et quand Max Cavalera se met à chanter, c’est le corps entier qui vibre !

Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique ou n’allez-vous jamais en club ?

Le club est un avant-goût de l’enfer. Je n’y vais que forcé ou ivre.

Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène, mais dont vous adorez les disques ?

Portishead. Qui écoute ce groupe ailleurs que dans son canapé, à imaginer que des ailes nous emportent au-dessus des nuages ?

Une musique de film préférée ?

Difficile. Hans Zimmer avec Interstellar. John Williams pour Jurassic Park. Danny Elfman et son Etrange Noël de Monsieur Jack. Graeme Revell pour The Crow. Et la BO du (mauvais) film Judgement Night qui réunit dans une fusion rap /metal /electro ce qui se faisait de mieux dans les années 90.

Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?

Personne ne m’accompagne dans la vie et c’est très bien ainsi !

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?

Un vieux vinyle inconnu d’un film inconnu qui grésille et qui saute à chaque morceau : la Trace de Bernard Favre, musique de Marc Perrone. Je lance une bouteille à la mer : si un lecteur ou une lectrice a une édition en bonne santé, je suis preneur !

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

Prodigy. Ce pouvoir qu’ils ont d’envoyer une immense vague d’énergie quand commencent les premières notes de Voodoo People et de voir la foule se lever comme électrifiée, hypnotisée, possédée… C’est presque de la sorcellerie.

Le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?

Schumann, From Foreign Lands and People opus 15 n°1. Vestige de l’époque des livres qui racontaient une histoire et où le son d’une petite clochette nous invitait à tourner la page. Quel était ce livre ? Ma mémoire l’a effacé, mais je me souviens du calme de ma chambre, et des histoires que je me racontais. Je m’aimais peu enfant, cette mélodie était un refuge.

Quelles sont vos trois chansons fétiches ?

Gilbert Bécaud, Et maintenant (1961). Françoise Hardy, Message personnel (1973). Sting, It’s Probably Me (1993).

Libération

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