:quality(70):focal(2220x1468:2230x1478)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/KP2ACWDNEBGJLNA4C2QJPY4J6Y.jpg)
Dernières braises pour l’incendie qui ont enflammé Los Angeles et sa région, début janvier. La maire de la ville Karen Bass a annoncé vendredi 21 février avoir limogé la cheffe des pompiers Kristin Crowley, qu’elle accuse d’avoir mal géré les incendies qui ont fait au moins 29 morts et ravagé de vastes zones de la deuxième ville des Etats-Unis. Le drame avait rapidement conduit à la recherche de responsables, déclenchant des polémiques sur les moyens disponibles pour combattre les flammes.
Parmi les griefs faits à la cheffe des pompiers, une mauvaise gestion des ressources à disposition. «Nous savons que 1 000 pompiers qui auraient pu être de permanence le matin où les incendies se sont déclarés ont été renvoyés à la maison, et cela sous la responsabilité de la cheffe Kristin Crowley», a déclaré la démocrate. L’élue reproche aussi à Crowley d’avoir refusé de mener une analyse a posteriori de la catastrophe. «Cela requiert son départ», a estimé la maire de Los Angeles, qui dispose d’une autorité directe sur les pompiers de la ville.
Les incendies de Palisades et d’Eaton, dans le comté de Los Angeles, en Californie du Sud, ont été les plus destructeurs de l’histoire de la ville. Pour celui de Palisades, l’eau du réseau public, pompée de toute part, a manqué aux pompiers pour combattre les flammes, ce qui avait provoqué la polémique.
Les relations entre la maire et sa cheffe des pompiers étaient déjà notoirement mauvaises. Au point que, quelques jours après le début des incendies, Kristin Crowley avait publiquement accusé sa municipalité de ne pas suffisamment financer son service, estimant même que cela l’avait empêché de combattre au mieux les feux. Ce qui lui avait valu une longue conversation avec Karen Bass.
Cette dernière avait elle-même été critiquée pour son action autour de ce désastre, qui a débuté alors qu’elle était à l’étranger. Les incendies avaient donné lieu à des pillages de propriétés évacuées par leurs habitants. Au total plus de 150 kilomètres carré et plus de 10 000 habitations ont été brûlés, la société météorologique privée AccuWeather évaluant les pertes économiques dans une fourchette de 250 à 275 milliards de dollars, ce qui en ferait les incendies les plus coûteux de l’histoire américaine.
Vu du Washington Post
Les deux incendies, déclarés le 7 janvier, ont été circonscrits au bout de trois semaines. Leur cause exacte fait toujours l’objet d’une enquête.
Selon une étude menée par des dizaines de chercheurs et publiée fin janvier, le changement climatique provoqué par l’homme a préparé le terrain, à hauteur de 35%, aux incendies en réduisant les précipitations, en desséchant la végétation et en prolongeant le dangereux chevauchement entre les conditions de sécheresse propices aux feux et les puissants vents de Santa Ana, qui soufflent en hiver.
L’événement avait provoqué des passes d’armes entre le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, et Donald Trump, ce dernier accusant le premier de mauvaise gestion de l’eau. Le président américain avait ensuite ordonné l’ouverture de réservoirs, une décision qui a abouti au gaspillage de milliards de litres d’eau selon des experts.
Leave a Comment