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La journée du 8 mars, consacrée aux droits des femmes, doit aussi être l’occasion d’une mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites, a estimé samedi Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, alors que s’ouvre la semaine prochaine un nouveau cycle de discussions.
«Nous serons dans la rue les 8 mars prochain, c’est très important, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes», a rappelé Sophie Binet sur France Inter. «Il y aura des manifestations dans toute la France et, pour nous, ça sera la première journée de mobilisation aussi sur la question des retraites pour exiger le retour à 62 ans», a-t-elle poursuivi. Et de rappeler : «Si on faisait l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, il n’y aurait plus de problèmes de financement de nos retraites.»
La numéro 1 de la CGT s’exprimait quelques jours avant la réouverture de négociations entre partenaires sociaux, jeudi 27 février, sur la base du diagnostic financier du système de retraites présenté jeudi par la Cour des Comptes. Alors que l’instance a évoqué un tableau «préoccupant» mais sans «déficit caché», la CGT a réitéré son exigence que soit abrogée la réforme de 2023, qui avait décalé l’âge légal de départ de 62 à 64 ans.
«On sait que cette réforme des 64 ans a été très défavorable pour les femmes», a insisté Sophie Binet. Les négociations entre partenaires sociaux s’annoncent ardues, tant les positions sont antagonistes. Pour les syndicats, la priorité est de revenir en arrière sur les 64 ans. Le patronat exclut lui toute augmentation de sa contribution financière.
Interrogée sur d’éventuelles divergences au niveau des syndicats, alors que la CFDT n’a pas formellement évoqué la question d’une abrogation de la réforme, Sophie Binet a assuré que «le front syndical continue à se parler». «L’ensemble des organisations syndicales considère qu’il faut revenir sur les 64 ans», a-t-elle résumé.
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