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«Sans protection, combien de fois moins de pommes de terre aurions-nous dans nos assiettes ?» Munis de télécommandes, cinq enfants entre 10 et 15 ans doivent choisir entre la réponse 1 «deux fois moins», la 2 «cinq fois moins» et la trois (hilarante) «zéro, car les pommes de terre décideraient de se mettre en grève pour plus de sécurité». Cinq fois moins évidemment, s’enthousiasme l’animateur. A aucun moment, il n’est précisé que la «protection» désigne… les pesticides. Bienvenue sur le stand de Phyteis, lobby des industriels des pesticides, à la 61e édition du Salon de l’agriculture. D’ailleurs, nouvelle question : «quel est l’objectif principal de Phyteis dans le secteur agricole ?» Ne cherchez pas les mots «influence» ou «phytosanitaires», la bonne réponse est : «Promouvoir une agriculture durable et efficace grâce à l’innovation». Peu importe que les pesticides soient reconnus comme une cause majeure de l’effondrement de la biodiversité
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