Epidémie : l’OMS maintient le plus haut niveau d’alerte pour le mpox

Epidémie : l’OMS maintient le plus haut niveau d’alerte pour le mpox

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Vigilance maximale. Alors que le nombre de cas et de pays touchés ne cesse d’augmenter, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a maintenu, ce jeudi 27 février, son niveau d’alerte maximale pour l’épidémie de mpox. Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est rangé à l’avis d’un comité de spécialistes estimant que le niveau d’alerte maximale est justifié au regard «de l’augmentation continue des cas et de l’étendue géographique, de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo – qui entrave la réponse – ainsi que le manque de financement pour mettre en œuvre» la riposte, précise le communiqué.

Le Dr Tedros avait déclaré l’urgence de santé publique de portée internationale, le 14 août 2024, face à la propagation fulgurante de la maladie anciennement connue sous le nom de variole du singe en Afrique, et en particulier en République démocratique du Congo. L’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) est le niveau d’alerte le plus élevé selon le Règlement sanitaire international, qui est juridiquement contraignant pour 196 pays.

Le mpox est causé par un virus de la même famille que la variole, qui peut être transmis à l’homme par des animaux infectés mais peut également se transmettre d’un humain à l’autre par contact physique étroit. La maladie, qui a été détectée pour la première fois chez l’humain en 1970 en RDC, alors connue sous le nom de Zaïre, entraîne de la fièvre, des douleurs musculaires et de larges lésions cutanées semblables à des furoncles, et peut être mortelle.

Elle a deux sous-types – clade 1 et clade 2. Le virus, longtemps endémique en Afrique centrale, a défrayé la chronique en mai 2022 lorsque le clade 2 s’est propagé à travers le monde. Près de 128 000 cas de mpox ont été confirmés en laboratoire dans 130 pays depuis lors, y compris 281 décès, selon les données les plus récentes de l’OMS.

Face à la première flambée, l’OMS avait déjà déclaré une USPPI en juillet 2022, mais grâce aux campagnes de vaccination et de sensibilisation qui ont aidé à freiner la propagation, l’organisation avait levé l’alerte en mai 2023. Cependant, juste un an plus tard, une nouvelle épidémie a éclaté principalement en RD Congo, avec la souche originale du clade 1 et le nouveau clade, 1b. Cela a conduit l’OMS a lancer une nouvelle fois l’alerte maximale en août dernier.

A ce jour, la propagation de la souche clade 1b a été confirmée en RDC et dans cinq autres pays africains où elle touche des milliers de personnes. La RDC a confirmé plus de 13 000 cas de mpox et 43 décès l’année dernière. Le pays a par ailleurs indiqué avoir recensé plus de 2 000 cas au cours des cinq premières semaines de cette année, soit plus de la moitié des cas confirmés dans le monde. Des cas ont aussi été détectés dans une quinzaine d’autres pays à travers le monde, liés à des voyages effectués dans les zones les plus touchées d’Afrique.

Libération

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