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Il ne part pas sans rien. L’ancien numéro un de Stellantis, Carlos Tavares, débarqué du groupe le 1er décembre, doit toucher une indemnité de départ de 12 millions d’euros, a précisé, jeudi 27 février, le constructeur automobile dans son rapport annuel. Le Portugais a bénéficié, pour 2024, d’une rémunération atteignant 23,1 millions d’euros, en baisse de 37 % par rapport à l’année 2023 (36,5 millions), composée majoritairement de primes variables liées aux résultats de l’entreprise, en berne l’an dernier.
Décryptage
Début décembre, des informations de presse en France et en Italie, avaient évoqué des primes de départ allant de 50 à 100 millions d’euros. Stellantis avait aussi démenti ces chiffres «surévalués». D’après le rapport annuel, la maison mère des marques Peugeot, Citroën, Fiat ou encore Chrysler, a conclu un accord avec Carlos Tavares prévoyant 2 millions d’euros en indemnités de départ «tel que requis par la loi néerlandaise» puisque son siège est situé à Amsterdam. Celui qui fut aussi directeur général délégué de Renault doit toucher en plus «10 millions d’euros au titre d’un bonus dans l’atteinte d’une étape de transformation de l’entreprise».
Concernant la rémunération de l’ex-patron pour l’année 2024, celle-ci est composée d’une part fixe de 2 millions d’euros à laquelle s’ajoutent plusieurs primes atteignant 20,5 millions d’euros. D’abord «10 millions comme prime pour atteinte d’une étape dans la transformation de l’entreprise» et «10 514 494 euros représentant le reste de la charge des primes long terme, réglé en action de la société», précise le rapport. Pour l’année 2024, Carlos Tavares a aussi touché 500 000 euros de «prestations de retraite» de la part de Stellantis.
En revanche, aucun bonus de performance n’a été versé au dirigeant, les objectifs financiers n’ayant pas été atteints. Mercredi, le groupe Stellantis a présenté des résultats annuels avec un bénéfice net en fort recul sur l’année 2024 à 5,5 milliards d’euros (-70 %) et une marge opérationnelle à 5,5 % après un exercice marqué par les difficultés, notamment en Amérique du Nord. La rémunération de l’ancien patron, l’une des plus élevées dans l’industrie automobile, a souvent fait l’objet de polémiques en France. Depuis son arrivée à la tête de Stellantis, fondé en janvier 2021 à la suite de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, Carlos Tavares a touché plus de 100 millions d’euros de rémunération.
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