Guerre Israël-Hamas : des discussions intenses à l’approche de la deuxième phase de la trêve

Guerre Israël-Hamas : des discussions intenses à l’approche de la deuxième phase de la trêve

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Des discussions intenses sont en cours. Les négociateurs israéliens, qataris et américains tentent de se mettre d’accord ce vendredi 28 février au Caire sur la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui doit commencer dimanche et prévoit la fin définitive de la guerre, mais dont l’entrée en vigueur reste incertaine.

Israël a envoyé ses négociateurs au Caire après que le Hamas a remis jeudi les dépouilles de quatre otages en échange de la libération de 643 prisonniers palestiniens, dernier échange prévu dans le cadre de la première phase de l’accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

Depuis que les armes se sont tues le 19 janvier, 33 otages ont été rendus à Israël, dont huit sont morts pendant leur captivité. Quelque 1 700 Palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes sur un total prévu de 1 900.

Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarés mortes par l’armée israélienne. Les 24 autres sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans. Ces derniers otages doivent être rendus à Israël pendant la deuxième phase du cessez-le-feu, d’une durée de 42 jours et au cours de laquelle l’armée israélienne doit se retirer complètement de la bande de Gaza.

La troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.

A l’issue de l’échange de jeudi, le Hamas a estimé qu’Israël n’avait désormais «pas d’autre choix» que d’entamer des négociations sur la suite du cessez-le-feu, bloquées jusqu’à présent par des accusations mutuelles de violation de la trêve. Le 22 février, Israël avait suspendu la sortie de prison de quelque 600 détenus alors prévue en échange du retour de six otages, exigeant que le Hamas renonce à organiser des «cérémonies humiliantes» à chaque libération.

Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant à Gaza «en une seule fois» durant la deuxième phase. Mais cette deuxième phase s’annonce délicate. Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, tandis que le mouvement palestinien, qui dirige le territoire depuis 2007, insiste pour y rester.

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est en outre sous la pression de ses alliés d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, qui s’opposent à la fin de la guerre. Le président israélien Isaac Herzog a insisté jeudi sur l’«obligation morale» pour le gouvernement de tout faire pour «ramener tous les otages». Benyamin Nétanyahou s’engage à «œuvrer sans relâche» en ce sens, a affirmé son bureau.

«Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le cessez-le-feu continue, pour que d’autres otages puissent être rendus, pour que l’aide désespérément nécessaire soit acheminée, et nous devons permettre aux Palestiniens de rentrer chez eux et de reconstruire leur vie», a déclaré jeudi le Premier ministre britannique, Keir Starmer, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump à Washington.

La deuxième étape de la trêve est censée démarrer en plein ramadan, le mois du jeûne musulman durant lequel les tensions entre Palestiniens et Israéliens tendent à s’exacerber, notamment sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam situé à Jérusalem-Est, dans un secteur annexé par Israël.

Des centaines de milliers de Palestiniens viennent prier pendant le ramadan sur cette esplanade, où le moindre incident peut vite dégénérer en affrontements. L’accès à l’esplanade des Mosquées sera soumis aux «restrictions habituelles» de sécurité, a indiqué jeudi le gouvernement israélien. Pour le ramadan 2024, Israël en avait interdit l’accès aux hommes de moins de 55 ans, aux femmes de moins de 50 ans et aux enfants de plus de 10 ans aux horaires habituellement réservés aux musulmans.

Libération

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