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Maria Karystianou est la présidente de l’association des familles des victimes et des rescapés de l’accident de train de Tempe, en Grèce, qui, le 28 février, a causé la mort de 57 voyageurs, essentiellement des jeunes. Elle y a perdu sa fille. Elle est devenue l’icône de la lutte pour la vérité sur cet accident et pour que la justice soit faite. Elle livre en exclusivité à Libération son regard sur l’évolution de l’enquête et explique pourquoi, dans ces conditions, un recours à la Cour européenne des droits de l’Homme, à Strasbourg, semble la seule issue possible.
Quelle est l’évolution de l’enquête judiciaire sur l’accident de Tempe ?
Ce qui se passe est anormal. Et ce sont les familles des victimes et les rescapés qui sont les victimes de ce dysfonctionnement. Alors que, dans la catastrophe du 28 février 2023, des enfants sont morts, la gestion de l’enquête est un désastre total. Le lieu où elle s’est déroulée n’a pas été protégé ni par la police, ni par l’administration judiciaire. Il a même été remblayé. Ensuite, de nombreuses preuves n’ont pas été fournies à la justice. Deux ans après la tragédie, nous, les familles des victimes et rescapés, n’avons entre les mains aucune véritable preuve pour comprendre ce qui s’est passé. Nos questions restent sans réponses.
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