Les centres dentaires Dentexia visés par une plainte collective pour relancer l’enquête

Les centres dentaires Dentexia visés par une plainte collective pour relancer l’enquête

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Mutilations, soins interrompus, escroquerie : en 2016, l’affaire Dentexia révélait certains dessous peu reluisants des soins dentaires à bas coûts. L’association La Dent Bleue regroupant des victimes des centres dentaires low-cost Dentexia va déposer dimanche 2 mars une plainte auprès du ministère de la Justice, et lundi 3 mars au tribunal judiciaire de Paris, dans le but de relancer l’enquête ouverte en 2016. Cette année-là, Dentexia fut liquidée après quatre ans d’exercice, regroupait sous la forme d’une association divers centres dentaires notamment à Paris, Lyon, Vaulx-en-Velin (Rhône) ou Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

Les nombreuses plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement avaient conduit en 2016 à l’ouverture d’une information judiciaire notamment pour pratique commerciale trompeuse, exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste, violences suivies de mutilation ou infirmité permanente, escroquerie en bande organisée et blanchiment.

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Plus de 1 500 plaintes ont été déposées. Mais depuis les mises en examen du fondateur Pascal Steichen, de son épouse et du trésorier en 2018, l’enquête «est au point mort», déplore Abdel Aouacheria, vice-président de l’association La Dent Bleue, qui compte 200 adhérents dont «deux tiers» sont des victimes de Dentexia.

Du fait notamment «du caractère massif» du dossier, la justice, «qui manque de moyens», peine à faire son travail, et «le (troisième) juge d’instruction qui a repris l’affaire, et reçu l’association en mai 2024, n’est pas certain de pouvoir» établir les responsabilités, regrette Abdel Aouacheria.

L’affaire est complexe, incluant à la fois «des mutilations, des soins payés mais non réalisés, mais aussi une dimension financière, une nébuleuse de sociétés commerciales, l’octroi de crédits bancaires abusifs…», égrène Abdel Aouacheria. Par ailleurs, «il est difficile d’incriminer les dentistes» car ceux inscrits sur les ordonnances étaient souvent des prête-noms. Ceux effectuant les soins pouvaient être «des dentistes fraîchement diplômés venus de Roumanie, du Portugal…», ajoute le vice-président.

Les victimes, elles, «sont inquiètes quant à la tenue future d’un procès». Pour montrer qu’elles «ne lâcheront rien», l’association va se constituer partie civile en déposant une plainte collective. Elle espère ainsi relancer l’enquête et «aider la justice», en «regroupant les plaintes en différentes catégories».

Une dizaine de membres de l’association effectueront dimanche une action symbolique : ils diffuseront une composition d’art sonore réalisée à partir des voix d’une soixantaine de victimes, avant de déposer la plainte au ministère. Lundi, la plainte sera officiellement envoyée en recommandé au tribunal judiciaire de Paris.

Libération

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