«La Matinale» de Nolwenn Le Blevennec, de la télé au divan

«La Matinale» de Nolwenn Le Blevennec, de la télé au divan

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Reprenant le mode narratif qu’utilise Philip Roth dans Portnoy et son complexe, qui consiste à faire monologuer un personnage face à un psychanalyste, Nolwenn Le Blevennec place une quadragénaire, Léonore de Karadec, journaliste de télévision volubile, face à un analysant sobre. La patiente figure parmi les 50 personnalités préférées des Français. Elle n’est pas juive, ce qui change tout par rapport au chef-d’œuvre de Roth. Portnoy, trentenaire représentatif des jeunes Juifs américains de la fin des années 1960, bataillait contre le poids de la famille, de la mère surtout et de la religion. Il débordait de complexes et de désirs. Léonore, femme de son temps, n’est pas encombrée par la timidité, ni par la honte, ni par le sexe. Elle se dresse contre ceux qui pourraient lui faire de l’ombre, et contre l’habitude qui corrode l’amour conjugal. Un an plus tôt elle a quitté son mari, un homme dodu avec lequel elle a eu deux fils, pour être avec Alexis, journaliste bougon, cynique, narcissique, qu’elle n’a jamais vraiment aimé, puis qu’elle a détesté. Bientôt Léonore dormira peut-être dans une cellule de prison : «La sensation de se noyer ne donne pas le droit de noyer les autres», lui fait remarquer le psy.

La Matinale, titre qui fait référence à

Libération

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