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Il faut le savoir, les romans de Laura Lippman mettent toujours un peu de temps à décoller. Les situations et les époques s’emboîtent, on est un peu perdu, on peine à comprendre où la romancière américaine nous emmène, jusqu’au moment où, miracle, on devient accro. Nous avions vécu cela en 2022 avec son précédent polar, la Voix du lac (Actes Sud), que nous décrivions alors comme une matriochka, ces poupées russes colorées qui quand on les ouvre contiennent une autre poupée, laquelle quand on l’ouvre en contient une autre, etc. L’héroïne était alors une femme tout en secrets à laquelle on finissait par s’attacher. Cette fois, dans Dream girl, le personnage principal est un homme, on ne parvient même pas à écrire le mot «héros» tant il n’a rien d’un héros, on va vite le comprendre et, pour le coup, impossible de s’y attacher, plus on le découvre et moins on l’aime.
Il s’appelle Gerry Andersen, c’est un écrivain qui a eu un énorme succès avec un roman titré Dream Girl
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