Une épidémie mondiale d’obésité pourrait survenir d’ici 2050 selon une étude

Une épidémie mondiale d’obésité pourrait survenir d’ici 2050 selon une étude

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La catastrophe est imminente. Sans une action immédiate et efficace des gouvernements, une épidémie mondiale inédite de surpoids et d’obésité touchera six adultes sur dix et un enfant et adolescent sur trois d’ici 2050, affirme une étude publiée mardi 4 mars dans la revue The Lancet.

Cette recherche, qui comprend des données de 204 pays et territoires dans le monde, se base sur les chiffres du Global Burden of Disease, un vaste programme financé par la Fondation Bill & Melinda Gates visant à compiler les données de santé de la plupart des pays. S’appuyant sur tous ces rapports, l’étude estime que l’inaction des gouvernements «face à la crise croissante de l’obésité au cours des trente dernières années a entraîné une augmentation alarmante du nombre d’adultes, […] d’enfants et adolescents (5 à 24 ans) en surpoids ou obèses». Selon l’étude, ceux-ci sont passés de «respectivement 731 millions et 198 millions en 1990, à 2,11 milliards et 493 millions en 2021».

Une augmentation qui n’est pas près de s’arrêter. L’obésité chez les jeunes devrait bondir de 121 % à l’échelle mondiale, avec un total de 360 millions d’enfants et adolescents concernés par la maladie d’ici 2050. Les premiers touchés, avec une forte hausse attendue ces prochaines années à l’échelle mondiale, sont les garçons de 5 à 14 ans. Les personnes âgées ne seront toutefois pas en reste, car en 2050, «près d’un quart des adultes obèses […] devrait avoir 65 ans ou plus».

D’ores et déjà, «plus de la moitié des adultes en surpoids ou obèses vivent dans seulement huit pays», à savoir la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, le Brésil, la Russie, le Mexique, l’Indonésie et l’Egypte. Mais le vent risque de tourner ces prochaines années, car «en 2050, un jeune sur trois souffrant d’obésité, soit 130 millions, vivra dans deux régions : l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, suivies par l’Amérique latine et les Caraïbes, avec des conséquences sanitaires, économiques et sociales graves», soulignent les auteurs. L’épidémie devrait donc concerner majoritairement les pays les plus pauvres, aggravant «la pression sur les systèmes de santé déjà surchargés» et la situation économique fragile.

Santé publique

Pour faire face à «l’un des plus grands défis sanitaires du XXIe siècle», il convient donc d’adopter des mesures phares de toute urgence, soutiennent les chercheurs. Parmi elles, «réglementer la publicité des aliments ultratransformés, intégrer des infrastructures sportives et des terrains de jeux dans les écoles, encourager l’allaitement maternel et les régimes alimentaires équilibrés dès la grossesse et développer des politiques de nutrition adaptées à chaque pays». De son côté, l’OMS recommande notamment de taxer un peu plus les boissons sucrées, de subventionner les aliments bons pour la santé, de limiter le marketing d’aliments malsains auprès des enfants ou encore d’afficher les données nutritionnelles sur les emballages.

Libération

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