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Mettre des mots sur «ce moment de grande incertitude où le monde est confronté à ses plus grands défis». A la veille d’un sommet européen crucial, Emmanuel Macron doit prendre la parole ce mercredi 5 mars, dans une allocution d’une quinzaine de minutes, à 20 heures. Comment sauver l’Ukraine, plus que jamais menacée par la Russie, après le spectaculaire retournement d’alliances opéré par Donald Trump au profit de Vladimir Poutine ? Une coordination européenne pour un plan de réarmement militaire à vingt-sept est-elle possible ? Quelles relations faut-il envisager avec l’Amérique ? Le chef de l’Etat qui, dans une allocution dès le début de l’offensive russe, le 24 février 2022, s’était exprimé pour évoquer ce «tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays», juge que le moment est à nouveau assez grave pour convoquer un nouveau rendez-vous solennel avec les Français.
Voilà en réalité deux semaines que Macron a repris son bâton de pèlerin et son «tocsin» pour sonner l’alerte sur la «menace russe» gonflée par le rapprochement entre Washington et Moscou. Multipliant les initiatives diplomatiques – mini-sommet à l’Elysée avec des dirigeants européens, réunion avec les partis politiques, entre
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